Paris - Les annonces de fermetures d'usines ou relocalisations d'entreprises se multiplient depuis plusieurs mois au Royaume-Uni, souvent en lien avec le climat d'incertitude créé par le Brexit.

- L'industrie durement touchée -

Le constructeur automobile japonais Honda a annoncéle 19 février la fermeture de son usine de Swindon (sud-ouest) en 2022, menaçant 3.500 emplois, sans toutefois faire le lien direct avec le Brexit.

Son concurrent japonais Nissan a décidé début février d'abandonner son projet d'assembler un nouveau crossover dans le nord-est de l'Angleterre, en raison de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. 741 emplois auraient dû y être créés.

Toujours dans l'automobile, Jaguar Land Rover a annoncé début janvier la suppression de 4.500 emplois, soit plus de 10% de ses effectifs majoritairement employés en Grande-Bretagne, face à une activité déprimée par le diesel, la Chine et les incertitudes sur le Brexit.

Le géant néerlandais de l'électronique Philips a indiqué en janvier qu'il allait fermer en 2020 son usine de fabrications de biberons dans l'est de l'Angleterre, menaçant 430 emplois. La plupart des opérations seront relocalisées aux Pays-Bas.

L'équipementier automobile allemand Schaeffler a décidé en novembre 2018 la fermeture de deux de ses usines au Royaume-Uni, évoquant entre autres le Brexit. 500 emplois sont menacés.

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Les annonces de fermetures d'usines ou relocalisations d'entreprises se multiplient depuis plusieurs mois au Royaume-Uni, souvent en lien avec le climat d'incertitude créé par le Brexit

- La banque se réorganise -

Les grands acteurs financiers ont beaucoup à redouter de la sortie de l'UE, qui implique la perte du passeport financier européen. Ce précieux sésame leur permet de proposer leurs services sur tout le continent depuis le Royaume-Uni.

Les autorisations des banques pour réinstaller des activités en Europe continentale à la suite au Brexit sont désormais bien avancées, a estimé lundi le superviseur unique des banques en zone euro.

Bank of America et HSBC font notamment partie des banques qui ont prévu de réduire leur périmètre à Londres après le Brexit et de développer leurs activités à Paris notamment, tandis que les américaines Goldman Sachs, Morgan Stanley et Citigroup vont augmenter leur présence à Francfort.

Les Japonais Sumitomo, Mitsui Financial Group, Daiwa Securities et Nomura, la Britannique Standard Charteerd ont aussi choisi Francfort.

- Agences et sièges sociaux relocalisés -

Avec la sortie de l'UE, le Royaume-Uni perd les deux grandes agences européennes qui y étaient implantées. L'Agence européenne du médicament (EMA), 900 employés, va bientôt quitter la capitale britannique pour s'installer à Amsterdam.

L'Autorité bancaire européenne, qui emploie 200 personnes, va elle déménager à Paris.

De grandes multinationales ont, elles aussi, fait le choix de la relocalisation.

Le fleuron japonais de l'électronique Sony va déménager son siège européen vers les Pays-Bas, pour éviter de lourdes procédures douanières après le Brexit. Le changement est symbolique mais l'entité britannique continuera à gérer les importations et les ventes du groupe dans la région, et ses effectifs seront maintenus sur place.

Le groupe technologique britannique Dyson va déplacer son siège social vers Singapour. Un déménagement qui n'a rien à voir avec le Brexit, selon le groupe, dont le propriétaire James Dyson est un fervent partisan de la sortie de l'UE.

par Bénédicte Rey

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