Paris - Policiers et militaires ont fréquemment été au cours des dernières années la cible, le plus souvent au nom du jihad, d'attaques en Europe, comme celle survenue mardi à Liège en Belgique, qui a fait trois morts dont deux policiers.
L'auteur du triple meurtre de Liège était fiché pour s'être radicalisé en prison. L'enquête a été confiée à un juge antiterroriste.
- Attentats à répétition en France -
Lors des attentats jihadistes début 2015 à Paris, deux policiers font partie des douze victimes de la tuerie du 7 janvier à l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Une policière municipale est tuée le lendemain en banlieue.
Le 13 juin 2016, un policier et sa compagne, travaillant également pour la police, sont assassinés à leur domicile de Magnanville (région parisienne). Les meurtres sont revendiqués par le groupe Etat islamique (EI).
Le 20 avril 2017, un policier est tué par balles et deux autres blessés sur les Champs-Elysées, dans une attaque à nouveau revendiquée par l'EI. Sur la même avenue, deux mois plus tard, un homme ayant fait allégeance au groupe jihadiste fonce sur un fourgon de gendarmerie et meurt dans l'incendie de sa voiture, chargée de deux bonbonnes de gaz fermées, et d'armes.
Autre agression dans un lieu touristique: le 6 juin 2017, un "soldat du califat" blesse à coups de marteau un policier sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris.
Le 23 mars 2018, le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame est mortellement blessé par un jihadiste alors qu'il avait pris la place d'une otage retenue dans un supermarché à Trèbes (sud). Le militaire, dont l'acte héroïque a ému la France, décède le lendemain. L'assaillant, qui a tué trois autres personnes, est abattu.
Les militaires de l'opération Sentinelle, déployés depuis les attentats de 2015, ont également attaqués à plusieurs reprises et certains blessés, par des couteaux, des machettes ou des voitures.
- Policier poignardé à Westminster -
Le 22 mars 2017, un Britannique converti à l'islam et connu des services de police lance sa voiture contre la foule sur le pont de Westminster, au coeur de Londres, puis poignarde un policier dans la cour du Parlement, tuant au total cinq personnes et en blessant plusieurs dizaines. Il est abattu.
L'attentat est revendiqué par l'EI, mais Scotland Yard ne trouve pas de preuve d'une association de l'assaillant avec l'EI ou Al-Qaïda.
Le 25 août 2017, trois policiers sont blessés par un homme armé d'un sabre devant le palais royal de Buckingham à Londres, aux cris d'"Allah Akbar".
- Belgique: plusieurs attaques et tentatives -
Le 6 août 2016, un Algérien vivant en Belgique attaque à la machette deux policières devant l'hôtel de police de Charleroi (sud) aux cris de "Allah Akbar", les blessant au visage et au cou, avant d'être abattu. L'EI revendique l'attentat.
En octobre 2016, deux policiers, un homme et une femme circulant près d'un hôpital, sont agressés avec un couteau par un homme à Schaerbeek. L'un des policiers est blessé au ventre et l'autre au cou. L'assaillant, ancien militaire, est inculpé de "tentative d'assassinat dans un contexte terroriste" et de "participation aux activités d'un groupe terroriste".
Le 25 août 2017, un Belge d'origine somalienne agresse au couteau des soldats à Bruxelles au cri d'"Allah Akbar", avant d'être abattu. Un des militaires est légèrement blessé.
Deux autres agressions contre les forces de l'ordre n'ont pas fait de blessé, en septembre 2016 dans la commune bruxelloise de Molenbeek et en juin 2017, dans une gare de Bruxelles.
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